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Le semnon

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Le bassin versant du Semnon et le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon

 

Rappel : qu’est-ce qu’un bassin versant ?
Un bassin versant est un ensemble de terres irriguées par un même réseau hydrographique et délimitées par des lignes de partage des eaux (ou lignes de crête) : un fleuve (ou une rivière) avec tous ses affluents et tous les cours d'eau qui les alimentent.
Ces terres collectent les précipitations qui contribuent au débit du fleuve. À l'intérieur d'un même bassin, toutes les eaux reçues suivent, du fait du relief, une pente naturelle et se concentrent vers un même point de sortie appelé exutoire.
 



Le bassin versant du Semnon
Le bassin versant du Semnon est situé au sud-est de Rennes et appartient au bassin de la Vilaine. Il s’étend sur environ 495 km², 2 régions (Bretagne et Pays de la Loire), 4 départements (Ille et Vilaine, Mayenne, Loire-Atlantique et Maine et Loire) et 37 communes (en partie ou en totalité).
Carte des communes et départements du bassin versant du Semnon
 

Le Semnon est un affluent de la Vilaine. Il prend sa source sur la commune de Congrier en Mayenne et se jettent dans la Vilaine à la jonction des communes de Bourg des Comptes et de Pléchâtel. Il s’écoule d’Est en Ouest sur approximativement 73 km et compte une quinzaine d’affluents majeurs, ce qui représente au total (Semnon et très petits cours d’eau compris) un chevelu de près de 440 km de cours d’eau.

 
Carte du réseau hydrographique du Semnon et limites du bassin versant

Le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon :
Le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon a été créé par arrêté interpréfectoral Ille-et-Vilaine et Loire atlantique en dates des 26 mars et 6 avril 1979.
Il a pour principal objet de restaurer les cours d’eau du bassin versant ainsi que d’assurer ou de promouvoir toutes actions nécessaires à la conservation, à l’amélioration et à une meilleure utilisation du patrimoine hydraulique.
A sa création en 1979, le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon comptait 15 communes adhérentes, toutes riveraines du Semnon :
-    Bain de Bretagne, La Bosse de Bretagne, Bourg des Comptes, Eancé, Ercé en Lamée, Lalleu, Martigné-Ferchaud, Pancé, Pléchâtel, Poligné, Teillay, Thourie, Tresboeuf pour l’Ille et Vilaine ;
-    Fercé et Soulvache pour la Loire-Atlantique.
En 2008, dans la perspective de mener une politique globale de gestion de l’eau cohérente et homogène sur la quasi totalité du bassin versant, le périmètre du Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon est étendu à 10 nouvelles communes d’Ille et Vilaine : Janzé, Le Sel de Bretagne, Le Theil de Bretagne, Sainte Colombe, La Couyère, Retiers, Rannée, Chelun, Saulnières et Coesmes.
Actuellement, le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon a pour projet son extension à 12 autres communes :
-    Forges la Forêt pour l’Ille et Vilaine ;
-    Rougé, Noyal sur Brutz, Villepot, Ruffigné, Soudan pour la Loire-Atlantique ;
-    Senonnes, Saint Erblon, Congrier, La Rouaudière, Saint Aignan sur Röe pour la Mayenne ;
-    Pouancé pour le Maine et Loire.

Depuis sa création en 1979, des actions d’entretien des cours d’eau, de gestion de la ripisylve, de réfection d’ouvrages, … ont été accomplies. En 2003, une étude préalable à un 1er Contrat Restauration-Entretien (CRE) a porté sur le Semnon lui-même et 4 de ses principaux affluents. Les 5 années qui ont suivi (de 2004 à 2008) ont vu la mise en œuvre du programme de travaux établi à partir de ce 1er CRE.
Depuis l’an dernier (2008), le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon est en phase d’étude préalable à l’élaboration d’un futur contrat de bassin versant. Pour ce faire, différentes études sont en cours :
-    Une étude préalable à un 2ème CRE qui concerne l’ensemble des affluents non étudiés lors du 1er CRE (140 km de cours d’eau étudiés) : cette étude permet de définir les secteurs de cours d’eau sur lesquels il est prioritaire d’intervenir (travaux de plantation, de diversification, de reprofilage de berges, condamnation des accès du bétail aux cours d’eau, enlèvement des décharges sauvages, …)
-    Un inventaire des zones humides et cours d’eau : cet inventaire est en cours de finalisation. Il permet d’identifier au niveau communal l’ensemble des zones humides et cours d’eau dans le but de mieux les préserver.
-    Une étude de la qualité biologique et physico-chimique de l’eau : cette étude permet d’identifier au niveau du basin versant les causes de la dégradation de la qualité de l’eau et de proposer en concertation avec les différents acteurs concernés (communes, communautés de communes, agriculteurs, syndicat d’assainissement, …) un programme d’actions en faveur de la reconquête de la qualité de l’eau.
-    Une étude diagnostique bocagère qui permet d’identifier les zones où les besoins de création et de restauration du bocage sont prioritaires. Le bocage, comme les zones humides, a un rôle non négligeable dans la préservation de la qualité de l’eau.

Afin de suivre l’ensemble de ces études et la mise en œuvre des futures actions inscrites dans le contrat de bassin versant, le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon a recruté depuis avril 2009 une animatrice de bassin versant.

Aujourd’hui, conformément à la Directive européenne Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000 et les lois françaises sur l’eau de 1964, 1992 et 2006 qui imposent, entre autres, une gestion de l’eau par bassin versant et l’atteinte du « bon état écologique » des eaux d’ici 2015, il est donc urgent d’entreprendre des actions de reconquête de la qualité de l’eau. C’est pourquoi, le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon, avec la signature du futur contrat de bassin versant prévue pour début 2010, a donc toute légitimité à être le porteur de projet des actions de reconquête de qualité de l’eau et des milieux aquatiques sur ce territoire.

Contact :
Pour toutes questions, vous pouvez contacter Sophie DUCHANGE, animatrice du Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon, au 02.99.47.85.72.
www.semnon.fr
 

Le contrat de bassin versant


Grâce aux différentes études réalisées sur le bassin versant du Semnon courant 2009 (une étude préalable à la restauration des milieux aquatiques, un inventaire des zones humides et cours d’eau, une étude de la qualité de l’eau, une étude diagnostique bocagère) et ayant permis d’identifier l’ensemble des sources de dégradation de la qualité de l’eau, le contrat de bassin versant du Semnon a pu être élaboré.

Le contrat de bassin versant, c’est quoi ?
C’est un engagement contractuel entre le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon et les différents financeurs (Agence de l’eau Loire Bretagne, Régions Bretagne et Pays de la Loire, Conseil Général d’Ille et Vilaine) qui planifie les missions et le travail du Syndicat pour les 5 ans à venir (2010-2014) dans le but d’atteindre le bon état écologique des eaux imposé par la Directive Cadre européenne sur l’Eau de 2000.
Les actions qui sont mises en place dans le cadre de ce contrat sont diverses et peuvent concernées aussi bien la restauration des milieux aquatiques que l’assainissement ou encore la maîtrise des pollutions diffuses d’origine urbaine et agricole.

Les actions du contrat de bassin versant du Semnon :
- Les actions auprès des collectivités et des particuliers avec comme objectifs principaux la réduction des quantités de produits phytosanitaires utilisées, l’amélioration de la gestion des eaux pluviales et de l’efficacité des équipements d’assainissement collectifs et non collectifs.

- Les actions en faveur des agriculteurs : Afin de répondre au plus près à la demande locale, une « Commission Agricole », comptant 28 membres, a été constituée cette année. En 2010, des démonstrations de désherbage mécanique et des plates-formes sur les couverts végétaux ont été mises en place, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture d’Ille et Vilaine, à Martigné-Ferchaud, Pléchâtel et Poligné.
D’autres actions vont voir le jour en 2011, avec comme objectifs : la réduction des quantités de produits phytosanitaires, l’optimisation de la fertilisation azotée, la lutte contre l’érosion et le ruissellement, la réflexion sur l’évolution des systèmes de production… Des flashs techniques et une lettre agricole seront transmis aux agriculteurs du bassin afin de les informer des nouvelles réglementations, des manifestations à venir et de communiquer sur les résultats des expérimentations menées, …

- La restauration des milieux aquatiques : Le Contrat de Restauration et d’Entretien des cours d’eau va débuter courant 2011 sur le bassin du Semnon. Dans ce programme de restauration sont prévues diverses interventions : restauration de la diversité des habitats dans le lit mineur (retalutage des berges trop incisées, diversification des substrats, …), plantations sur les berges, réduction des apports de pollution au cours d’eau (condamnation des accès du bétail au cours d’eau par pose de clôtures et mise en place de pompes à museaux, évacuation des décharges sauvages…), suppression ou aménagement des obstacles à la continuité piscicole et sédimentaire des cours d’eau (passages busés, encombres, bastaings, …).
Une commission « Milieux aquatiques » sera constituée afin de suivre les travaux. Dans le cadre d’une démarche consensuelle, chaque riverain sera contacté par la technicienne de rivière du Syndicat, en poste depuis le 1er octobre 2010, afin de mettre en œuvre ce programme.

- Le suivi de la qualité de l’eau : Des prélèvements d’eau et des analyses de qualité sont mis en place sur l’ensemble du bassin versant afin d’évaluer l’évolution de la qualité de l’eau et l’impact des actions mises en place par le Syndicat.

- La communication : Afin de communiquer sur l’ensemble des actions mises en place sur le bassin versant du Semnon et d’informer et de sensibiliser les acteurs locaux concernés par le contrat (agriculteurs, élus, riverains,…) et le grand public, le site internet du Syndicat du Bassin du Semnon sera opérationnel d’ici à la fin du 1er semestre 2011.

Enfin, afin de continuer dans une logique de gestion globale de l’eau à l’échelle du bassin versant, le Syndicat a engagé depuis fin 2009 une démarche d’extension de son périmètre. Ainsi, en 2011, le Syndicat regroupera non plus 25 mais 32 communes adhérentes.

Contact : Pour toutes questions, vous pouvez contacter Sophie DUCHANGE (animatrice bassin versant) ou Camille CHRETIEN (technicienne de rivière–animatrice agricole) au 02.99.47.85.72. ou par mail à l’adresse suivante : bv.semnon@gmail.com

La signature du contrat de bassin versant 2010 - 2014

Le lundi 24 janvier 2011, à la Salle des Maîtres Beurriers de Martigné-Ferchaud, le Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon (SIBS) organisait la signature de son Contrat Territorial de Bassin Versant. Ce contrat est un engagement entre le SIBS et les différents financeurs (Agence de l’eau Loire Bretagne, Régions Bretagne et Pays de la Loire, Conseil Général d’Ille et Vilaine), qui planifie les missions du Syndicat sur 5 ans (2010-2014) dans le but d’atteindre le bon état écologique des eaux fixé par la Directive Cadre européenne sur l’Eau.
Ainsi, le 24 janvier, le SIBS accueillait à Martigné-Ferchaud les représentants des différents financeurs pour procéder à la signature de ce contrat : M. Tourenne, Président du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, M. Burlot, Vice-Président de la Région Bretagne, M. Rivoal, Directeur Ouest Atlantique de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et M. Lebastard de la DDTM d’Ille-et-Vilaine, représentant le Préfet d’Ille-et-Vilaine.



En amont de la signature et des interventions des différents financeurs, M. Jean-Pierre Bourniche, Président du Syndicat depuis 2003, a tenu à présenter le bassin versant du Semnon et les principales actions mises en place dans le cadre du Contrat Territorial de Bassin Versant. Celles-ci sont diverses et peuvent concerner aussi bien la restauration des milieux aquatiques que la maîtrise des pollutions diffuses d’origine urbaine et agricole ou encore l’assainissement. Le SIBS intervient aussi bien auprès des collectivités que des particuliers, des agriculteurs ou de tous les autres usagers de l’eau du Semnon. L’objectif du Syndicat étant d’agir pour l’atteinte du bon état écologique de l’eau sur le bassin du Semnon, conformément à la règlementation en vigueur.

Après la signature du Contrat Territorial de Bassin Versant, un diplôme de président d’honneur a été remis à M. Couvreux, président fondateur du Syndicat en 1979.




Opération pilote de gestion des bords de route


A l’initiative du Syndicat Intercommunal du Bassin du Semnon, les communes de Martigné-Ferchaud et de Bourg des Comptes se sont portées volontaires pour expérimenter, sur approximativement 3 km de routes communales chacune, une gestion de leurs bords de route couplant fauchage et ramassage des produits de fauche. Cette opération pilote s’est déroulée le 11 mai dernier.

Le principe est simple :
- Un fauchage-ramassage des accotements 2 fois par an (l’un au printemps, l’autre courant septembre) ;
- Un fauchage-ramassage des talus et fossés une fois par an (en même temps que le 2ème passage sur accotements).
Cette technique est rendue possible grâce à un matériel appelé « broyeur-aspirateur » qui combine le fauchage et le ramassage des produits de fauche habituellement laissés sur place. C’est la société VADMA, basée à Montours en Ille et Vilaine, qui est intervenue puisque c’est l’une des rares en France à posséder le matériel adéquat et à proposer ce type de services.


Les objectifs de ce mode de gestion sont multiples et variés :
- Participer à l’amélioration de la qualité de l’eau : d'un point de vue environnemental, les fossés jouent un rôle primordial dans l'épuration des eaux de ruissellement (provenant de la chaussée ou des parcelles agricoles) en ralentissant leur écoulement, en favorisant leur infiltration et leur évaporation et enfin, en absorbant une partie des éléments polluants qu’elles transportent. Ce nouveau mode de gestion accentue ce rôle puisqu’il favorise l’enherbement des fossés (diminution du nombre de fauches du fossé et du talus et augmentation de la hauteur de coupe) et diminue, grâce au ramassage des produits de fauche dont la décomposition n’a plus lieu sur place, l’apport de matières organiques vers les cours d’eau.

- Participer à l’amélioration de la biodiversité : d’un point de vue écologique, la diminution du nombre d'intervention et le ramassage des produits de fauche permettent de respecter la flore et la faune qu'abritent les bords de route. En effet, les interventions répétées ainsi que l’abandon du produit de fauche sur place entraîne une banalisation du milieu, favorise l’apparition de plantes indésirables souvent plus résistantes et provoque une eutrophisation (enrichissement excessif) des bas-côtés et donc l’apparition de plantes nitrophiles tels que les orties, le gaillet gratteron ou encore les chardons.

- Valoriser les produits de fauche : la récupération des produits de fauche intéresse bon nombre d’agriculteurs pour une valorisation en compost ou en méthanisation. Les collectivités peuvent également les récupérer pour les utiliser en paillage ou les transformer en compost.

- Diminuer le coût des entretiens des bords de route : en fauchage classique, la repousse de l’herbe est plus importante (enrichissement du sol) et entraîne des passages plus fréquents. En fauchage avec ramassage, le sol s’appauvrit progressivement et le nombre de passages peut être diminué après 2 ou 3 ans d’utilisation, ce qui réduit les coûts d’entretien.

- Eviter les colmatages de fossés et ralentir leur érosion : grâce à la récupération des produits de fauche et à une augmentation de la hauteur de coupe, cette technique évite le colmatage des fossés et ralentit leur érosion, limitant ainsi le curage.

- Réorienter la main d’œuvre des collectivités : la diminution du nombre de passages nécessaire à l’entretien des bords de route ainsi que la diminution des interventions pour curer les fossés et déboucher les buses permettent de réorienter la main d’œuvre des collectivités sur d’autres taches ou de moins solliciter les prestataires de services compétents dans ces domaines.*

- Maintenir la sécurité routière : cette technique préserve la possibilité de marcher sur les bas-côtés de la route tout comme la nécessité de bien voir les balises et panneaux de signalisation.

De ce fait, cette nouvelle pratique permet de préserver la diversité biologique des bords de route et ses fonctions environnementales (préservation de la qualité de l’eau) tout en respectant les contraintes relatives à la sécurité routière et en diminuant les coûts d'entretien.